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BIOGRAPHIE

SON PÈRE LUI DIRA ALORS: “NE T’ARRÊTE JAMAIS!”

 Originaire de Savoie, Stéphane Zbylut, artiste plasticien, a vu le jour en 1979 à Chambéry.

Son père Serge, artiste peintre et prothésiste dentaire, lui fera découvrir ses premières couleurs. Il sera sa 1ère influence.

Pendant son adolescence, Stéphane se consacrera au dessin puis viendra sa première rencontre avec le modelage. Sa première sculpture en terre glaise, il la réalisera en une nuit et livrera au matin un buste. Son père lui dira alors : "Ne t'arrête jamais !"


L'influence de son père le fût aussi au niveau professionnel, car tout comme lui, Stéphane choisira et apprendra le métier de prothésiste dentaire et se perfectionnera en qualité de céramiste. C'est au cours de cette formation et pendant son parcours de prothésiste qu'il prendra conscience qu'il est bon d'être aussi un artisan avant d'être un artiste. Par la suite, il obtiendra un diplôme universitaire en épithèse faciale.

 À l'aube de ses 30 ans, Stéphane quittera alors sa province pour rejoindre la vie Parisienne dans l'objectif de se consacrer à l'une de ses autres passions, le théâtre. Il intégrera le Cours Florent durant 3 années pour y suivre la formation du métier de comédien. Durant cette période, on le sollicitera également pour son imagination et ses connaissances d'artisan pour réaliser des éléments de scénographie. Polyvalent et curieux, Stéphane s'essaiera aussi aux effets spéciaux en créant des masques en silicone et travaillera également pour le cinéma.

Ses multiples talents lui auront permis d'explorer différents domaines artistiques et fort de ces expériences, il décidera de continuer dans cette voie.

 

En 2016, Stéphane rencontre une metteuse en scène, Simone Rist, qui lui propose de créer une sculpture représentant "Diane" déesse de la chasse pour "Iphigénie en Tauride" de Goethe. Cette création contemporaine sera pour lui le véritable début de son parcours artistique en qualité d'artiste plasticien.

Toujours en 2016, une idée lui vient, il imagine une sculpture inspirée du langage des signes et de la crucifixion. Il réalisera 90 empreintes de mains sur sa famille, des amis, des rencontres. Ce sera chez sa maman Dominique, durant l'été 2017, que cette oeuvre verra le jour. Il la baptisera "VOCES" en hommage à une amie chère vivant en Andalousie, Esther. Pendant ce chantier de création, il rencontrera le photographe et vidéaste Madani Abderrahim, qui réalisera toute une série de photos et un film sur le processus créatif de cette crucifixion contemporaine.

Stéphane voit sa vie comme un châssis sur lequel depuis l'enfance il a tendu sa toile pour y peindre désormais sa destinée d'artiste.

 

BIOGRAPHY

Native from the Savoie region in France, Stéphane Zbylut, a visual artist, was born in 1979 in Chambéry.

His father Serge, a painter and a dental technician, initiated him to his first experiences of colors. He was his first artistic influence.

 

During his adolescence, Stéphane devoted himself to practice drawing and encountered modeling. He achieved his first clay sculpture overnight and delivered a man’s bust in the morning. His father said: "Never stop!".

Stéphane chose to follow his father’s path, learning the dental technician profession, graduated in facial epithesis, and specialized as a ceramist. He realized during his career as a prosthetist how useful craft skills can be for an artist.

 

At the dawn of his 30 years, Stéphane left Chambéry for the Parisian life in order to devote himself to one of his passions: theater. He studied at the Cours Florent for 3 years as an actor, but also as an imaginative prop man to create scenography elements. Versatile and curious, he worked on special effects, creating silicone masks for the cinema.

 

In 2016, stage director Simone Rist offered him to create a sculpture depicting Diane, the antique hunt goddess, for Goeth’s "Hiphigenie en Tauride".

The same year, he began working on a project inspired by sign language and crucifixion, made of 90 hand casts of his familly and friends. "Voces", named after Esther, a dear friend living in Andalousia, was finished on august 2017 at his mother’s place, in Chambéry. Madani Abderrahim, a photographer and a videographer, depicted the creative process of this contemporary crucifixion within a series of photos and a short film.

 

 

Stephane Zbylut is living and working in Paris.

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Démarche

Artisan avant d'être artiste, j'ai développé le savoir faire d'un artisan méticuleux et patient en qualité de Céramiste en prothèse dentaire, dont la minutie et la précision du geste m'ont conduit à explorer d'autres domaines, comme les effets spéciaux.

 

 C'est par le théâtre, la scénographie, que j'ai interrogé et compris ma sensibilité artistique. Je pense mes sculptures comme des êtres singuliers qui viennent à moi dans mon imaginaire et ne souhaite qu'une chose, leur donner vie. Je leur donne corps en libérant la parole du geste et par l'exploration de différentes techniques visant à créer un dialogue entre soi et les autres, introspectivement et universellement.

 

Cet acte sensible et sensé, évolue, se complète et se diversifie, pour toujours mieux imprégner l'idée spontanée de la matière. Par associations, assemblages, esthétiques, métaphores physiques , je crée des formes qui interrogent et établissent un dialogue silencieux, intime et chargé au fond, d'optimisme.

   

    Je questionne nos rapports humains et notre intérêt à s'interroger, s'ouvrir et se respecter. Je suis un chercheur qui s'affirme dans les formes, les figures et les corps sculptés, empreints d'un combat entre la plasticité et le temps, avec le besoin de dire, d'exister et de partager ma propre émancipation.

 

PROCESS

Craftsman before being an artist, I developed the know-how of a meticulous and patient craftsman as a Ceramist in Dental Prosthesis, whose meticulousness and precision of gesture led me to explore other fields, such as special effects.

It is through theatre and scenography that I questioned and understood my artistic sensibility. I think of my sculptures as singular beings that come to me in my imagination and wish only one thing, to give them life. I give them substance by freeing speech from gesture and by exploring different techniques aimed at creating a dialogue between oneself and others, introspectively and universally.

This sensitive and sensible act evolves, completes and diversifies, to always better impregnate the spontaneous idea of the material. Through associations, assemblages, aesthetics, physical metaphors, I create forms that question and establish a silent, intimate and optimistic dialogue.

I question our human relationships and our interest to question, open up and respect one another. I'm a researcher who asserts himself in forms, figures and sculpted bodies, marked by a struggle between plasticity and time, with the need to say, to exist and to share my own emancipation.